Voici le dixième titre de la Collection "Les Plaquettes"
Format 21X15 - 49 pages intérieures -
avec huit lectures au pinceau de jaumes privat
La
pluie seule
incline
le faîte des arbres
éveille
aux souvenirs
un
parfum poreux
de
terre cuite
de
tourbe
d’humus
Isabelle Rebreyend
naît en 1952 à Mulhouse (Haut-Rhin). Psychologue clinicienne et
psychanalyste, elle vit et travaille dans le Lot et Garonne.
Certains de ses poèmes ont été publiés dans les
revues : « Décharges », « Friches »,
« Poésie/Première » et « À L'Index »
On en parle
« la
vie un ciel curieux / sorti du vent »,
entre
vie et mort, recueil et cercueil. C’est, là, poésie pari-étale ;
profonde, elle porte. Importe. T’emporte haut – songe… Poésie
resserrée ; pure soie ; pour soi, soit : chaque
un/une. Aucun brin de vanité ; n’ai perçu (assez rare pour
n’être signalé) pas une pose en ses cris de peu de
sons,
de quelques signes qu’Isabelle Rebreyend nous donne à voir, à
sentir, à... percevoir.
Pariétale, ou
(à-peu-)près historique, puisque intime, à l’écoute du profond,
sans char, art-
été.
Poésie
qui trépigne au fin fond de l’humain, même en nids-vers :
« le
silence se tait »,
décrète
elle, d’un battement de mots aériens, à la fois simples et
précis, légers et lourds de
sens
multiples, car
« sur
le seuil de l’innommable ».
Lape-eau-ét-ire-naît.
Sort de la gangue. Se connaît. Tous lecteurs en Elle/sœur
reconnaît. Si
« la
nuit trébuche ».
Sortie
– l’ai-je ? L’auteure hèle passant(e) / œil écarquillé,
sans esbroufe aucune. Indicible,
ici
tu, situé, donc étreint : être « un », unique et
qui-et. Au-delà des mots interchangeables
dont
trop de post-modernes nous navrent… En-deçà des « maux »
des « avant-gardes »
pet-ta-rade-hante !
Une poésie du
« cygne », tendant ligne gracile [Isa-]belle. Elle est
signal insigne – bien
réel.
Donne des ailes à l’in-connu, à force de mots drus, à faibles os
pressés, sœur fend :
« sur
la crête afflue la vie ».
La
preuve, en deux brefs « fil » ou « rien »,
que poète
est ce-la,
à la suite d’un Reverdy,
d’une
Szymborska, imprimant au Monde « un
rien décisif »,
voire un « filet »
de lumière
d’une
teneur intemporelle indéniable, comme d’universelle unicité !
Poésie s’insère,
art
rupestre en tes dits lus vient...
Rebreyend
sait/c’est cela, mieux qu’en cette notule esquissé, et n’en
tire nulle gloriole. Murmure écrit ; murmuré cri. Art musical
échu, chaud thé… Entre nos mains glissante
eau
nue si naturelle, et qui (nous) désaltère. Inaltérable. Air
amassé. Souffle. Dos roc :
« le
soc froisse / la terre ».
Dire qu’en cette modeste « plaquette » (que
l’éditeur-poète,
Jean-Claude
Tardif, en soit remercié !) chaque son reprend son sens est si
peu dire, mais
c’est
le moins que j’en puisse écrire.
Jean-Marc Couvé
À
L'INDEX -Hors-série -
I.S.S.N :
1620-3887
12
€
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