dimanche 28 avril 2019

Collection "Les Plaquettes" De fil et de lueur d'Isabelle Rebreyend

Voici le dixième titre de la Collection "Les Plaquettes"
Format 21X15 - 49 pages intérieures - 
avec huit lectures au pinceau de jaumes privat  

La pluie seule
incline le faîte des arbres
éveille aux souvenirs
un parfum poreux
de terre cuite
de tourbe
d’humus











Isabelle Rebreyend naît en 1952 à Mulhouse (Haut-Rhin). Psychologue clinicienne et psychanalyste, elle vit et travaille dans le Lot et Garonne. Certains de ses poèmes ont été publiés dans les revues : « Décharges », « Friches », « Poésie/Première » et « À L'Index »


On en parle

« la vie un ciel curieux / sorti du vent »,
entre vie et mort, recueil et cercueil. C’est, là, poésie pari-étale ; profonde, elle porte. Importe. T’emporte haut – songe… Poésie resserrée ; pure soie ; pour soi, soit : chaque un/une. Aucun brin de vanité ; n’ai perçu (assez rare pour n’être signalé) pas une pose en ses cris de peu de
sons, de quelques signes qu’Isabelle Rebreyend nous donne à voir, à sentir, à... percevoir.

Pariétale, ou (à-peu-)près historique, puisque intime, à l’écoute du profond, sans char, art-
été. Poésie qui trépigne au fin fond de l’humain, même en nids-vers :
« le silence se tait »,
décrète elle, d’un battement de mots aériens, à la fois simples et précis, légers et lourds de
sens multiples, car
« sur le seuil de l’innommable ».

Lape-eau-ét-ire-naît. Sort de la gangue. Se connaît. Tous lecteurs en Elle/sœur reconnaît. Si
« la nuit trébuche ».
Sortie – l’ai-je ? L’auteure hèle passant(e) / œil écarquillé, sans esbroufe aucune. Indicible,
ici tu, situé, donc étreint : être « un », unique et qui-et. Au-delà des mots interchangeables
dont trop de post-modernes nous navrent… En-deçà des « maux » des « avant-gardes »
pet-ta-rade-hante !

Une poésie du « cygne », tendant ligne gracile [Isa-]belle. Elle est signal insigne – bien
réel. Donne des ailes à l’in-connu, à force de mots drus, à faibles os pressés, sœur fend :
« sur la crête afflue la vie ».
La preuve, en deux brefs « fil » ou « rien », que poète est ce-la, à la suite d’un Reverdy,
d’une Szymborska, imprimant au Monde « un rien décisif », voire un « filet » de lumière
d’une teneur intemporelle indéniable, comme d’universelle unicité ! Poésie s’insère,
art rupestre en tes dits lus vient...

Rebreyend sait/c’est cela, mieux qu’en cette notule esquissé, et n’en tire nulle gloriole. Murmure écrit ; murmuré cri. Art musical échu, chaud thé… Entre nos mains glissante
eau nue si naturelle, et qui (nous) désaltère. Inaltérable. Air amassé. Souffle. Dos roc :
« le soc froisse / la terre ». Dire qu’en cette modeste « plaquette » (que l’éditeur-poète,
Jean-Claude Tardif, en soit remercié !) chaque son reprend son sens est si peu dire, mais
c’est le moins que j’en puisse écrire.
Jean-Marc Couvé


À L'INDEX -Hors-série -
I.S.S.N : 1620-3887
12 €


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire