dimanche 27 novembre 2022

La Collection Les Plaquettes présente : "Le Bestiaire inattendu" de Jean-Claude Tardif


  Voici le trente-septième titre de la collection "Les Plaquettes". 

Il est accompagnés de dix dessins de Claudine Goux
Format 21x15 "à la française" - 63 pages intérieures -

La Collection Les Plaquettes présente : "Trois ciels au-dessus" d'Anaïs Escot


  Voici le trente-sixième titre de la collection "Les Plaquettes". 

Il est accompagnés de quatre œuvres de Valérie Cargnel
et d'un texte liminaire de Joël Vincent
Format 21x15 "à la française" - 64 pages intérieures -

La Collection LES PLAQUETTES présente : "D'Ecorce de sable" de Béatrice Pailler


   Voici le trente-cinquième titre de la collection "Les Plaquettes". 

Il est accompagnée de cinq œuvres de Jean-Marc Barrier
Format 21x15 "à la française" - 35 pages intérieures -

A L'INDEX n°45


  Vous qui avez l'amabilité de vous rendre sur ce site, prenez le temps de lire ces lignes pour mieux nous connaître et comprendre pourquoi votre soutien nous est premier - Merci à vous !


A L'index est avant toutes choses une revue dont le premier numéro est paru en 1999.  Dans un premier temps, "prolongement papier"  des Rencontres du "Livre à Dire (1997/2012), elle poursuit, aujourd'hui encore son chemin, se voulant avant tout un espace d'écrits. Au fil des numéros, elle a vu son format, sa couverture, se modifier. Pour se présenter aujourd'hui et depuis sa 20iéme livraison sous un format plus réduit (A5) et une couverture "fixe" avec comme identité visuelle la vignette créée pour la revue par l'ami Yves Barbier.

Les vingt premiers numéros ont été imprimés par l'Imprimerie Spéciale du Soleil Natal dirigée par le poète-éditeur Michel Héroult. La mort subite et prématurée de ce dernier, en septembre, 2012 a laissé la revue orpheline et désemparée. Le tirage du numéro 20 n'ayant été livré que pour moitié, il était impératif de trouver un nouvel imprimeur. La question se posa néanmoins de la cessation de parution.
Primitivement tournée presque exclusivement vers la poésie contemporaine, la revue s'est, au fil des livraisons, ouverte à la prose (nouvelles, textes courts, textes analytiques) Aujourd'hui un équilibre entre ces divers types d'écriture est recherché lors de l'élaboration de chaque numéro. Par ailleurs A L'Index travaille avec des dessinateurs et l'illustrateurs.

Si la revue se présente sous une forme le plus souvent anthologique, avec des rubriques récurrentes, elle consacre aussi à intervalles réguliers des numéros à un auteur qu'elle choisit. Ces numéros sont dits : "Empreintes". Depuis 2015 la revue publie également (hors abonnement) selon un rythme non défini, des ouvrages de poésie en bilingue. La collection s'intitule : "Le Tire-langue".  A côté de cette collection, d'autres existent : "Pour mémoire" où nous avons republié en partenariat avec les éditions Levée d'encre en 2015 "La légende du demi-siècle" d'André Laude et en 2016 "Le rêve effacé" récit de l'écrivain voyageur Jean-Claude Bourlès, entre autres, ainsi que la collection "Les Plaquettes" où, sont publiés en association avec des plasticiens des poètes contemporains (30 titres à ce jour).

Pour plus de renseignement sur ces collections et leurs titres, feuilletez les différents post de ce site




La revue A L'Index et les collections satellites, ne bénéficient d'aucune aide et se diffusent par abonnement ou achat au numéro, Notre seule publicité : le bouche à oreille des lecteurs et la fidélité de ceux qui nous connaissent et nous lisent.



Les textes lui étant soumis le sont uniquement par voie informatique (revue.alindex@free.fr)
revue.alindex@free.fr
poesiealindex.blogspot.com

Sommaire du n°45

Jacques Allemand - Michel Baglin - Anne Barbusse - Gérard Berréby - Jacques Boise – Eric Bouchety – Lionel Bourg - Iouri Bouriak – Jean-Jacques Camy – Patricia Castex Menier - Billy Collins - Amandine Gouttefarde-Rousseau - Peter Härtling - Christine Hervé – JP Howard - Yusef Koumunyakaa - Soledad Lida - Pierre Mironer – Robert Nash - Jacques Nunez Teodoro – Béatrice Pailler - Gilles Pépin - Jorge Riechmann  - Arnaud Rivière Kéraval - Fabien Sanchez - Philippe Simon - Line Szöllösi - Jean-Claude Tardif – Claude Vancour -Martin Zeugma

Traductions

Françoise Besnard Canter - Vladimir Claude Fišera -Roberto San Geroteo - Joël Vincent

18 € 

(extrait de l'édito)

Pourquoi … ne donnons-nous pas de numéro?!

 La première réponse qui me vient est d’une simplicité biblique, nous ne donnons pas la revue, parce que tout simplement elle a un coût !  Entre le papier, les frais d’impression et d’envoi, il ne cesse de s’accroitre un peu plus chaque année…nous ne donnons pas la revue, parce qu’il nous semble qu’un “acte culturel” ne devrait jamais être gratuit...nous ne donnons pas la revue, parce que nous considérons qu’un auteur qui nous adresse ses textes, devrait pour le moins s’intéresser -et soutenir un temps soit peu - la revue qui le publie.

Mais il est vrai que nombre d’entre eux, ceux-là qui réclament à corps – et parfois à cris – des numéros gratuits – envoient leurs productions à une foultitude de revues, en se disant que “dans le tas” l’une d’entre elles se laissera sûrement convaincre. Alors pourquoi s’embarrasser. Avoir une démarche constructive… de soutien... nous ne donnons pas la revue parce que le nombrilisme (poétique) est un virus à propagation rapide pour lequel nous ne disposons, à ce jour, d’aucun vaccin. Combien de ces “jérémiants” à qui on annonce la sortie du numéro dans lequel figurent leurs poèmes ou leurs proses, vous répondent par un “c’est bien”, un “j’en suis très heureux.”… Lorsqu’ils prennent la peine de vous répondre…

Ainsi donc, nous avons décidé de ne plus “dilapider” de numéro.

En conséquence, À L’INDEX ne se donne pas, il s’achète au même titre d’un paquet de cigarettes (il est moins nocif), qu’une place de cinéma (il a pour lui la durée) ou qu’un strapontin dans un parti politique (dont la nocivité peut-être aussi avérée). À L’INDEX se découvre !


TABLE DES MATIERES
 
Au doigt & à l'oeil par Jean-Claude Tardif
Poème inédit de Patricia Castex Menier
Un ailleurs, peut-être (prose) de Lionel Bourg
Cinq poèmes inédits de Gérard Berréby
L’Office des Laudes (poème inédit) de Michel Baglin
Les dessous de l’endroit – nouvelle - de Jacques Nuñez Teodoro
Le chant des muletiers & autres poèmes.- de Eric Bouchety " "À la recherche d'une musique perdue" (texte) de Pierre Mironer
Les mères sont très faciles à tuer (extraits) de Anne Barbusse 
Cahier de Berlin (douze poèmes) de Jorge Riechmann
traduit du castillan par Roberto San Geroteo
"Victime?" - Qu'en penserait Maigret (nouvelle) de Jean-Claude Tardif
Old Jack/ Le vieux Jack (poème inédit) de Robert Nash
traduction de l'anglais (USA) par Françoise Besnard Canter
Poésie Américaine : BILLY COLLINS suivi de Poésie Afro-américaine d'aujourd'hui: YUSEF KOMUNYAKAA ET JP HOWARD traduit et présenté par Vladimir Claude Fišera
Parfois (poèmes) de Christine Hervé
La caravane suivie de Visitation (proses) de Soledad Lida
Autorail & autres poèmes de Philippe Simon
Jeu de Paumes – petite anthologie portative
Line Szöllösi - Amandine Gouttefarde-Rousseau - Gilles Pépin - Jean-Jacques Camy Arnaud Rivière Kéraval - Claude Vancour
Sincerely yours, Leonard Cohen (nouvelle) de Fabien Sanchez
Elle n'a que des mots - extraits - de Sophie Marie Van der pas
Forêts & autres lieux (poèmes en prose) de Jacques Boise
Cinq poèmes inédits de Peter Härtling
(traduit de l'allemand par Joël Vincent)
À l’heure dite (nouvelle) de Béatrice Pailler 
Choix de poèmes de Jacques Allemand
À passer (nouvelle) de Martin Zeugma
Poésie Ukrainienne : IOURI BOURIAK
traduit et présenté par Vladimir Claude Fišera




La Poésie


La poésie c'est peut-être vouloir garder, conserver, préserver le présent dans sa respiration, son inspir et son expir, son mouvement existentiel, son rythme quotidien. La poésie est dans les rythmes de l'oeil, de l'oreille, de la langue, de la peau, du nez. Être poète, c'est se donner corps et esprit à la présence du monde, c'est être possédé par le monde, c'est ouvrir en permanence ses antennes sensibles à l'univers, c'est être humain à part entière; c'est se perdre dans les gens pour se retrouver dans le sens; c'est s'adresser à l'autre, son alter ego, pour lui dire "je suis toi, je suis nous, même si tu ne me comprends pas encore. J'attends de toi aussi ce que je te propose. Même sans toi, je suis toi, par-delà toutes les divergences, différences". Être là. C'est aussi con que ça. Ce "ça" dont Freud nous dit qu'il est notre invraisemblable vérité, ce qui en nous reste à révéler.

Jean-Pierre Chérès


J'ai parcouru la revue 45 et je l'ai trouvé de très belle facture. J'avais envie de vous faire part

de mes impressions.


En ce qui concerne les lectures, entre autres, j'ai goûté de me perdre dans les causses

 d'Éric BOUCHETY. J'ai retrouvé « les mères et leur enfant » dans le tableau d'Anne BARBUSSE,

 adoré revoyager dans Berlin par le regard de Jorge RIECHMANN. La poésie Afro Américaine

 était une belle découverte ( j'attends toujours, avec plaisir, dans la revue , ces textes d'ailleurs

qui sont inconnus pour moi ) et je me suis revu en péniche au fil des 7 écluses

 (un très, très  beau poème à mon humble avis)

J'ai été très troublé et impressionné par les extraits de « Elle n'a que des mots ».

Que dire de la puissance de Jacques BOISE (j'espère que vous avez eu des nouvelles de lui)

et du « dernier » poème de Robert NASH, toujours aussi simple et aussi authentique.

J'ai moins d'appétence aux textes en prose, mais j'ai apprécié le texte (confession ?)

de Lionel BOURG.

Quant au « Maigret, je n'en ferai pas de compliments, de peur d'être accusé de flagornerie

 facile, mais quand même, je me suis trouvé   bien eu », avec le héros, à attendre moi aussi le secours de Paul.

Le » montré du doigt « m'a fait rechercher, pour le relire, un poème lu il y a longtemps.

Peut-être vous le connaissez, mais si ce n'est pas le cas, je vous le livre en partage,

 en pièce jointe ; Il s'agit d'un prêtre poète, quelque peu révolutionnaire, du Nicaragua : Ernesto CARDENAL.

 

Bref, merci de ces lectures partagées, que du bonheur de ces paysages différents et prégnants.

Continuez à vous faire découvrir !

Bien cordialement

Jj Camy

 





La Collection Les Plaquettes présenste : "Maison rouge" de Catherine Baptiste




   Voici le trente-quatrième titre de la collection "Les Plaquettes". 

Il est accompagné de six collages de Manou Joubert
Format 21x15 "à la française" - 46 pages intérieures -










On en parle

C'est une maison rouge ...

La revue A l’Index publie dans un numéro hors-série un recueil de poésie de Catherine Baptiste illustré de collages de Manou Joubert. Dans un avant-propos, Catherine raconte comment, alors qu’elle était encore très jeune, il lui a été donné de « contempler longuement, patiemment » une reproduction d’une peinture de Kasimir Malevitch (Ukrainien né à Kiev) dénommée « Maison rouge ». Les impressions qu’elle avait ressentie lors de cette découverte ne se sont jamais effacées, elles sont ressorties plus fortement au moment du confinement, elle en a alors tiré ce recueil de poésie qu’elle a voulu rehausser des collages de Manon Joubert pour que le lecteur s’imprègne bien de cette toile et des impressions qu’elle dégage.

Les événements se déroulant actuellement sur le sol ukrainien confèrent, pour Catherine, à cette toile «une vibrante actualité ». Elle ne peut oublier les sensations qu’elle a éprouvées la première fois qu’elle l’a vue et pour s’en libérer elle a voulu écrire en s’appuyant sur deux poétesses qui ont, elles aussi, écrit sur ce tableau, Lavinia Greenlaw et Anna Akhmatova dont elle reproduit les poèmes. « L’une la sait prison, … L’autre la souhaite refuge, … / Comme moi ».

Cette toile représente une maison rouge, comme une tache rouge au centre du tableau, ancrée dans un sol jaune comme un champ de blé ukrainien sous un ciel bleu orageux. Et Catherine écrit : « Face à cette tache rouge / l’idée de beauté pourtant / l’idée de beauté surtout // impeccablement / obstinément // comme du beau linge / plié, repassé // Du linge frais / et ses gestes / ancestraux ». Cette impression de beauté, elle l’évoque tout au long de ce recueil comme le « rouge » récurent, rémanent tout au long de ses vers. Comme une obsession de rouge. « La maison rouge du poème est la tanière / des femmes sauvages / assagies par la beauté // … ».

Catherine ne s’arrête pas à la description de la toile qui l’obsède dont les impressions la débordent, la subjuguent, elle fouille au creux des poèmes de Greenlaw et d’Akhmatova pour en en extraire ce qu’elles y avaient chacune déposé. « Anna crie ses entrailles / donne un non-sens à la folie », « La folie est cette maison rouge recto verso / à plat, façon carte postale (de Lavinia) / sans porte ni fenêtre ».

« Peut-on vraiment caser une maison / dans un poème // Oui de folie » comme l’on fait Lavinia Greenlaw, Anna Akhmatova et … Catherine Baptiste ! Moi j’ai plutôt vu cette maison rouge étanche et obscure comme une tache rouge soviétique au milieu de l’or des blés ukrainiens sous un soleil de moisson, peut-être est-ce que voyait Malevitch en 1932, à l’ère stalinienne … ?






LES BELLES PHRASES BLOG-NOTES LITTÉRAIRE d'ÉRIC ALLARD 
Comme l’écrit Catherine Baptiste dans l’avant
propos, ce recueil est né à la faveur du confinement qui a renvoyé la poète à une jeunesse marquée par la contemplation de l’œuvre de Malevitch datant de 1932. Avec les poèmes de Lavinia Greenlaw et Anna Akhmatova, ses « deux complices imaginaires », reproduits en début de recueil, Catherine Baptiste a trouvé les mots qui « ont fait poèmes » pour libérer sa parole et dire elle aussi sa Maison Rouge
REPORT THIS ADCONFIDENTIALITÉ

Une parole qui, comme elle l’exprime, a été tue «  par des gravats, par un secret d’enfance ».

La « suprématie du sensible » suscitée par le tableau de Malevitch fait qu’il se prête à des interprétations multiples mais non contradictoires. Reprenant les mots des poétesses qui l’ont précédées dans leur fascination pour cette demeure picturale, Baptiste écrit : « La maison rouge : refuge ou prison », sans point d’interrogation. Elle aurait pu écrire : refuge et prison… pour des femmes, pour nombre de femmes assignées à la résidence parentale puis maritale, sans omettre celle où se conçoivent puis s’élèvent, on pourrait dire presque se dressent, les enfants.

C’est de même le lieu de l’enfermement de la raison, qui vire à la folie, celui de l’absence d’évasion qui attise la « fureur du désir ». Lieu ultrasensible, où la cruauté voisine avec l’amour, où brûlent les sentiments divers dans la fournaise de ses murs clos.

Nous sommes des figures grossières

aux mouvements maladroits

La couleur noire nous cerne

fait de nous des prisonnières

des écorchées
Nous sommes rouges
ça fait volume
ça rend perceptible
le poids du corps
le poids de la douleur
leur nos seins
sur nos bouches

La femme occupant la maison finit par faire corps avec elle, par l’intérioriser, au risque de s’emmurer. C’est la maison qui, à force, l’habite, la déroute de son destin sans déloger ni sa force d’âme ni ses humeurs.

Dans nos intérieurs

Nous saignons

Et ce flux abondant est nôtre

Nous le cachons, le préservons

L’offrons à d’improbables enfants

A naître à jamais.

La maison est aussi mouvement, « perpétuelle métamorphose » : « une dévisagée / qu’on méconnaît. ». Elle est « un grand cri contenu », « une blessure cubique […] une tombe. »

« La maison rouge exaltée » délivre les mots en poèmes et les images en tableaux ; elle abrite l’atelier de l’artiste, « salle d’attente d’un cœur. » Elle bat comme « cœur à boucherie, cœur à saigner » comme « cœur immortel, cœur de précision ».

Catherine Baptiste questionne la maison rouge – ce qui la fonde, ce qui la limite. Par delà le souvenir, dans tous ses recoins métaphoriques, elle creuse « l’idée de la maison » pour trouver au lieu de la naissance de l’amour et du besoin d’expression le coeur de la création.

Les beaux collages de Manou Joubert « sont venus à la rescousse des mots » pour seconder la poétesse dans son travail de libération de la mémoire et de ré-ancrage de l’écriture.

"LE TIRE-LANGUE" présente "1984" de Robert Nash


"LE TIRE-LANGUE"
La collection "Le Tire-Langue" a pour vocation de proposer à la lecture, des ouvrages de poésie contemporaine en version bilingue. Les titres précédemment parus, sont "Le pays perdu de ma naissance" du poète kosovar de langue albanaise Ali Podrimja,  "Août 36 Dernier mois dans le ventre de ma mère" du poète turc  Özdemir Ince, "La Ronde des Rêves" de la poétesse italienne Chiara de Luca,
"Voix Liminales" de la poétesse Franco-américaine Françoise Canter et "Pour un éloge de l'Impossible" du poète castillan Miguel Casado



Robert Nash naît en 1930 à Eastbourne. Petite station balnéaire du Sussex, non loin du cap Béveziers. Peut-être y a-t-il croisé, enfant, le roi Georges V et la reine Mary ou Claude Debussy qui disait de cette station en vogue des bords de Manche, que c'était un lieu « où la mer s'exhibe avec une correction purement britannique ». À la fin des années 30 ses parents émigrent vers les États-Unis. Il se marie en 51 avec Catriona Macfarlane. Ils auront un fils mort au Vietnam en 1974. Catriona mourra deux ans plus tard. C'est peu de temps après que Robert Nash s'installera dans sa petite maison du Maine. Il disparaît en 95, alors qu'il était parti en randonnée. Malgré les recherches son corps ne sera jamais retrouvé.

Du même auteur, dans cette même collection : "Maine", "Poèmes à un ami français" et  "Poèmes épars dans une chemise en carton vert" 
édition bilingue, traduit de l'anglais par Françoise Besnard-Canter


 Cher Monsieur TARDIF,
Un grand merci pour vos deux envois de Robert NASH qui sont arrivés à bon port.
Mon ami était ravi de toucher enfin l'œuvre de Robert NASH, sur un vrai papier, et touché d'un mot que vous lui avez mis.
Quant à moi, dès le premier poème, j'ai retrouvé l'émotion  que la lecture des  autres livres m'a suscité.
Je comprends , bien sûr , votre déception à ne pouvoir tout nous livrer, mais grâce à vous Robert NASH nous est parvenu , et cela est un trésor inestimable.
Dans ces trois opus , nous avons l'essentiel de l'univers de Robert NASH ; Catriona et Lee nous habitent. Nous sentons le fardeau et la douleur sur les épaules fatiguées de Robert, nous imaginons son ami silencieux qui le soulage de celui-ci en recevant et partageant ses textes,.Nous  avons vu  les saisons, les promenades , la nature , la pêche et la maison isolée.sans oublier Ours Gris et Emerson.
Nous avons peut être le volume  qu'une goutte d'eau , mais nous avons l'essentiel  qui apaise notre soif  et qui nous parle, grâce à vous; et de cela vous pouvez en être très fier !
Merci encore
Cordialement

.
Je viens (enfin!) de prendre le temps de lire 1984 de Nash, et j'ai adoré, comme je le pensais, j'adore la littérature américaine, je me sens transportée en la lisant dans des textes de Thoreau ou des films de Kelly Reichardt, en tout cas j'ai beaucoup aimé, de même que la poésie américaine du dernier numéro de la revue (et le désabusement des textes de Martin Zeugma, à la Houellebecq avec en prime une écriture du flux que j'apprécie) et plein d'autres textes aussi (Fabien Sanchez et Leonard Cohen, encore une certaine Amérique...) 
Je vais vous envoyer un réabonnement pour la revue (à moins qu'il y ait possibilité de faire un virement avec un code IBAN?)
Je tiens à vous remercier pour votre travail. Ces textes de Nash c'est un peu magique de les avoir redécouverts, traduits, j'aime beaucoup aussi le contexte de cette édition.

En vous souhaitant de belles fêtes de fin d'année..

Bien à vous.

Anne Barbusse

Cher Jean-Claude
Oui, cela m'a parlé et à la seconde même. Je l'achève à l'instant.
A vrai dire, ce "type" de poésie, très loin de ce qu'après Perros (et d'autres) j'appelle la "poésie poèt-poèt", est le seul aujourd'hui que je supporte.

La Collection Les Plaquettes présente : "De la fenêtre" de Werner Lambersy


  Voici le trente-trente-troisième titre de la collection "Les Plaquettes". 
Premier texte publié après la disparition de Werner
Il est accompagné d'un texte liminaire d'Otto Ganz
et d'une photographie d'Olga Caldas
Format 21x15 "à la française" - 43 pages Werner LAMBERSY : De la fenêtre (À l’Index éd., 2022), 44 pages, 12 euros – 11, rue du Stade – 76133 Épouville ou revue.alindex@free.fr




On en parle

Le texte liminaire d’Otto Ganz est une bonne introduction pour pénétrer dans l’univers de Werner Lambersy. On y retrouve « la conscience et l’utile lucidité de la finitude » ainsi que cet « apaisement d’un poète qui range ses affaires ». Oui, Werner avait préparé son « départ ». Décédé en octobre 2021, il laisse une œuvre considérable avec des angles d’attaque variés pour donner à lire une poésie à la fois rassurante et dérangeante. Sa compagne a confié à Jean-Claude Tardif ce long poème inédit découpé en une vingtaine de séquences. Il s’inscrit dans un mouvement lyrique où l’amour et l’amitié se conjuguent au présent composé. La chaleureuse poésie de Lambersy s’y déploie avec ses réserves vitales de mots et d’images. Pas d’inquiétudes ou d’interrogations du genre « Elle est où / La poche à poèmes / Que tu n’imaginais / Que vide ». Quant à ce qu’il adviendra par la suite, le poète ne se fait pas d’illusion. Il résume ainsi la situation : « Que ma dépouille / Ne soit suivie que par / Des papillons l’été » pour terminer dans cet espace incertain « où se sépare le moi du moi / Comme le nuage / Du nuage ».


intérieures -

mercredi 6 avril 2022

La Collection "Les Plaquettes" présente Jacques Nuñes Teodoro "L' arbre et le singe"


  Voici le trente-deuxième titre de la collection "Les Plaquettes". Il est ponctué de huit dessins d'Anne Logvinoff-Mouilleron

Format 21x15 "à la française" - 64 pages intérieures -

dimanche 27 février 2022

A L'INDEX n°44


  Vous qui avez l'amabilité de vous rendre sur ce site, prenez le temps de lire ces lignes pour mieux nous connaître et comprendre pourquoi votre soutien nous est premier - Merci à vous !


A L'index est avant toutes choses une revue dont le premier numéro est paru en 1999.  Dans un premier temps, "prolongement papier"  des Rencontres du "Livre à Dire (1997/2012), elle poursuit, aujourd'hui encore son chemin, se voulant avant tout un espace d'écrits. Au fil des numéros, elle a vu son format, sa couverture, se modifier. Pour se présenter aujourd'hui et depuis sa 20iéme livraison sous un format plus réduit (A5) et une couverture "fixe" avec comme identité visuelle la vignette créée pour la revue par l'ami Yves Barbier.

Les vingt premiers numéros ont été imprimés par l'Imprimerie Spéciale du Soleil Natal dirigée par le poète-éditeur Michel Héroult. La mort subite et prématurée de ce dernier, en septembre, 2012 a laissé la revue orpheline et désemparée. Le tirage du numéro 20 n'ayant été livré que pour moitié, il était impératif de trouver un nouvel imprimeur. La question se posa néanmoins de la cessation de parution.
Primitivement tournée presque exclusivement vers la poésie contemporaine, la revue s'est, au fil des livraisons, ouverte à la prose (nouvelles, textes courts, textes analytiques) Aujourd'hui un équilibre entre ces divers types d'écriture est recherché lors de l'élaboration de chaque numéro. Par ailleurs A L'Index travaille avec des dessinateurs et l'illustrateurs.

Si la revue se présente sous une forme le plus souvent anthologique, avec des rubriques récurrentes, elle consacre aussi à intervalles réguliers des numéros à un auteur qu'elle choisit. Ces numéros sont dits : "Empreintes". Depuis 2015 la revue publie également (hors abonnement) selon un rythme non défini, des ouvrages de poésie en bilingue. La collection s'intitule : "Le Tire-langue".  A côté de cette collection, d'autres existent : "Pour mémoire" où nous avons republié en partenariat avec les éditions Levée d'encre en 2015 "La légende du demi-siècle" d'André Laude et en 2016 "Le rêve effacé" récit de l'écrivain voyageur Jean-Claude Bourlès, entre autres, ainsi que la collection "Les Plaquettes" où, sont publiés en association avec des plasticiens des poètes contemporains (30 titres à ce jour).

Pour plus de renseignement sur ces collections et leurs titres, feuilletez les différents post de ce site




La revue A L'Index et les collections satellites, ne bénéficient d'aucune aide et se diffusent par abonnement ou achat au numéro, Notre seule publicité : le bouche à oreille des lecteurs et la fidélité de ceux qui nous connaissent et nous lisent.



Les textes lui étant soumis le sont uniquement par voie informatique (revue.alindex@free.fr)
revue.alindex@free.fr
poesiealindex.blogspot.com

Sommaire du n°44

Aghi Shahid Ali - Roxana Artal – Madhosh Balhami - Catherine Baptiste - Aurore Benamou – Jean Bensimon - Philippe Beurel -  Christine Busta - Jean-Claude Bourdet - Jean-Jacques Camy - Emma Hourcade – Zeeshan Jaipuri - Thierry Lancien - Michel Lamart - Claire Légat - Gérard Le Gouic - Anaïs Lescot - Omer Massem - Éric Moutier - Martin Payette – Maria Ralaizanaka - Myette Ronday - Richard Roos Weil – Fabien Sanchez - Christophe Ségas - Jean-Claude Tardif – François Teyssandier - Dylan Thomas - Claude Vancour - Zabirah - Sacha Zamka   

 

Un poète est mort ! “La belle affaire” me direz-vous. Un poète est mort et quoi que vous en pensiez, c’est un peu de vous qu’il emporte avec lui. Une part de cette humanité qu’il avait entrepris de magnifier, de rendre plus belle par la force de son seul verbe. Disant le poème, c’est de vous, de nous qu’il parlait. Nous n’y prenions pas garde, perdus que nous étions dans notre quotidien et le verbiage qui lui sert de clôture.

Un poète est mort, sans que nous n’y prêtions trop attention, affolés que nous sommes par le bruit, la rumeur ; l’à-peu-près; désorientés par ce que nous croyons être, nous qui ne sommes qu’un vide parmi d’autres vacances.

Un poète est mort et chacun de nous a expiré avec son dernier mot, celui que peut-être, il n’a fait que murmurer. Celui que sans doute il n’a pas dit, le gardant pour sa soif, le voyage à faire. À moins qu’il ne l’ait offert à la nôtre, dans les plis d’un dernier et magnifique silence, de ceux qui font que les mots conservent et amplifient le souffle, le poème qui le porte.

Un poète est mort et avec lui s’en est allée la plus belle part de nous-même, celle qui s’émerveille et se révolte. celle qui aime et ne sait pas haïr. Un poète a rejoint ses poèmes jusqu’à ne faire qu’un avec eux, n’être plus que son verbe et le grandir encore.

Ce poète disait : “Quand je serai mort, je serai un poème et vous n’en saurez rien...” Nous sommes pourtant quelques-uns à en être persuadés.

ce numéro à mon ami, mon frère,

Werner Lambersy

 



Je viens de terminer la lecture du n° 44 que vous m'avez si gentiment envoyé. Merci encore d'y avoir publié ces poèmes et ces nouvelles. Les miens- sans idée, pour ma part, d'appropriation de ce qui s'est écrit - mais encore les autres. J'ai beaucoup aimé votre texte Au doigts et à l'œil, texte écrit à propos de votre ami Werner. Que j'ai croisé à plusieurs reprises chez Francis Tessa il y a plusieurs vies.  Et texte dans lequel j'ai retrouvé beaucoup de mes sentiments-sensations par rapport à l'écrit qui s'écrit à travers nous.[   ] La mémoire de la terre de Francis Tessandier m'a envoûtée. L'atmosphère dans laquelle baigne ce texte prémonitoire de ce qui va advenir et est déjà advenu, peut-être dans une sorte de répétition à laquelle on se laisse prendre est époustouflant. J'entend encore le galop des centaures. J'ai aussi beaucoup apprécié les textes d'Anaïs Lescot, les Jours tranquilles à Tréboul, Je ne suis par contre par entrée dans  le Petit itinéraire Spondien. Je retiens l'avertissement de Gérard Le Gouic que  Quand on ferme la porte de son jardin, le diable n'y entre pas....

Et reste troublée par "Celui qui me voulait du mal".... Je ne sais qu'en dire mais la violence du début du texte, ce désamour de soi-même ressenti par l'autre au point qu'il reçoit le message et que ce message le pousse à faire le mal me désarçonne sans que la chute qui d'une certaine manière retourne la situation efface le début ou le rachète. Il pourrait s'agir d'un conte moral...mais...Quant à votre dernier texte, "Une petite ville de bord de mer" il a réveillé un vieux souvenir en moi [  ]. 

Merci encore pour ce moment de partage dans A L'INDEX.

Myette

Bonjour Monsieur TARDIF,

J'ai bien réceptionné la revue. Pour répondre à votre petit mot glissé dedans, j'ai retrouvé le poème en fort bonne compagnie.
Dans cette compagnie foisonnante, j'ai particulièrement goûté le texte de François TEYSSANDIER  et le petit poème d'Aghi Shadid Ali qui m'a beaucoup touché.
Un grand bravo à votre travail de recueil de textes aussi variés et internationaux et et un merci pour m'avoir inséré .
Une si belle compagnie que j'ai œuvré depuis quelque temps en poésie non rimé et en un texte de prose poétique .Je soumets le tout à votre regard.
Bien cordialement
jj camy


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