Ce numéro 28 est paru en 10 MARS 2015.
21X15 - 136 pages intérieures -
(tirage 130 exemplaires)
Au
doigt & à l’œil par
Jean- Claude Tardif
Dossier :
Une amitié - Anne Sexton/Sylvia Plath
- traduction Christine Rimoldy -
portrait
d'Anne Sexton par
Jacques Basse
Le
pilier de bar devrait chanter par
Anne Sexton
portrait
de Sylvia Plath par
Jacques Basse
La
Mort de Sylvia –
poème - d'Anne Sexton
Elle
se mit à exhumer amoureusement
&
autres textes de
Frédéric Miquel
Mars
Attack – poème – de Guy Girard
La page blanche de Rabiaa Marhouch
Jeu de Paumes - Petite anthologie portative -
François
Cani - Éric
Chassefière – André Duprat - François Ibanez – Michel Lamart
- Nora
Thermes
Parole
donnée à
François
Sannier
Visages,
Nuages, Mirages.
Jean Chatard/
Claudine
Goux
Une et toutes douleurs
– poème – par Marie-Claude San Juan
Bonjour
Monsieur Boulanger
Sans levain surtout suivi de De Maronne à Bargetal par Olivier Cousin
Sans levain surtout suivi de De Maronne à Bargetal par Olivier Cousin
Marelle
-séquence
- de Jean-Claude Tardif
Essais
d’autobiographie suivi
de
Écrire le matin de
Claire Dumay
Le
microscope & autres poèmes de
Françoise
Canter
Prémonitoires
–
poèmes – de Anne-Marie Marcelli
Nos
paysages (&
autres poèmes)
par Anne Marie Bruch
Bracciante,
raccoglitore di stracci de
Ferruccio Brugnaro
traduction Jean-Luc.Lamouille -
Entre lyrisme et modernité :
les figures de l’«albanité» dans la poésie d’Ali Podrimja par Alexandre Zotos
Sur
l'arête du vide (à
Nicolas de Staël)
par
Isabelle Rebreyend
La
part des ombres
de Claire Lajus
Montrés
du doigt
par Jean
Chatard
– Gérard
Paris
Quelques numéros disponibles 15€
revue.alindex@free.fr
Quelques réactions des participants et de lecteurs
On en parle
Un texte d’Anne Sexton, poète américaine, qui raconte ses liens avec Sylvia Plath, lorsqu’elles se fréquentèrent à Boston, vers 1958, (autour de cours délivrés par Robert Lowell qui les influença toutes deux), leur même fascination pour la mort et le suicide. Et deux poèmes, écrits après la mort de Sylvia Plath en 1963. Le premier un an après intitulé : « Vouloir mourir » : …Les suicidés ont un langage particulier. / Comme les charpentiers ils veulent savoir quels outils. / Ils ne demandent jamais pourquoi construire. Le second, dans l’émotion de l’événement : avec ta bouche enfoncée dans le drap / dans la poutre du toit, dans la prière muette,... Anne Sexton se suicida à son tour en 1974.
Une suite de quatrains illustrés par Claudine Goux : « Visages, nuages, mirages » : Il écrit pour survivre et signe Jean Chatard. Lequel sait parfaitement en quatre alexandrins, rimes alternées, ouvrir une perspective poétique et la clore aussitôt, comme un haïku, rond ou carré. On peut croire au bonheur, ce tournevis de l’âge…
Une étude enfin par son traducteur Alexandre Zotos sur « Les figures de l’albanité dans la poésie d’Ali Podrimja », à propos du recueil « Le pays défait de ma naissance » (n° À l’index Hors série), dont je parle dans le n° 165 de Décharge et qu’Alain Kewes critique à son tour dans le prochain 166.
Anne-Marie Marcelli : Née au Maroc, à Jerada, commune
située à la frontière algérienne, derrière laquelle, son
grand-père a assuré la direction de deux cinémas, A-M Marcelli est
fille de pieds-noirs d’origine espagnole du côté maternel, corse
par son père. La Corse du centre avec ses montagnes, ses torrents,
ses forêts, constitue la source originelle de son univers poétique.
Elle écrit ses premiers poèmes à
l’âge de neuf ans.
Après un baccalauréat littéraire, et
deux années en classe préparatoire aux grandes écoles en lettres
classiques, elle étudie la philosophie à l’Université de
Bourgogne où elle obtient une maîtrise sur les pratiques magiques,
puis un D.E.A. portant sur l’évolution des représentations de la
mort chez les Bantous. Epouse de l’écrivain congolais Daniel
Biyaoula, Grand Prix de la Littérature d’Afrique Noire 1997 avec
« L’Impasse », elle assiste de façon active et
quotidienne à la genèse de plusieurs romans, fréquente des
romanciers d’Afrique centrale comme Alain Mabanckou, Jean Bofane,
Marius Nguie…
Sans cesser de s’adonner à la
poésie, et dans les premiers temps, inspirée par l’univers
baudelairien, dont elle s’émancipera, elle enseigne la philosophie
en Bourgogne, avant de déménager en région parisienne. Là, elle
rejoint un public scolaire réputé difficile à Bobigny, qu’elle
s’applique à faire aimer les textes poétiques, et dont elle tente
de mobiliser la créativité dans des productions personnelles.
Parallèlement, et de façon ponctuelle, elle intervient dans la
lecture de manuscrits et en apportant un conseil littéraire pour les
Editions Tanawa Convergence.
Dans le même temps, elle écrit un
recueil de poèmes, « Si Noire Rivière » édité chez
Menaibuc en 2008, ainsi qu’une trentaine de nouvelles, et six
romans, dont un « Une mouche dans le champagne » édité
aux Editions Dédicaces (Montréal) en 2010. Avec ce roman, elle sera
présente au Salon du Livre de Paris 2010.
Récemment, A-M Marcelli a terminé
deux romans, Le chanteur silencieux et La fille qui ne voulait pas
pleurer (Roman à quatre mains).
Elle a également collaboré à
l’écriture de trois scénarios en examen au CNC, avec le
scénariste et réalisateur Léandre Alain Baker (L’Ivresse de la
forêt, Solène, Jalila)
Anne Sexton, de son vrai nom Anne Gray Harvey, née le 9 novembre 1928 et décédée le 4 octobre 1974, est une écrivaine et poète américaine
Anne Sexton est née en 1928 à Norton, dans le Massachusetts, et a passé la majeure partie de son existence dans les environs de Boston. En 1945, elle intègre un pensionnat, la Rogers Hall School, à Lowell dans le Massachusetts. Elle se marie en 1948 avec Alfred Muller Sexton, connu sous le pseudonyme de « Kayo ». Ils auront ensemble, avant leur divorce au début des années 1970, deux enfants : Linda Gray Sexton, qui sera plus tard romancière, et Joyce Sexton.
Une grande partie de la vie de Anne Sexton sera tourmentée par la dépression. Sa première dépression nerveuse survient en 1954. Après un deuxième épisode dépressif en1955, elle rencontre le docteur Martin Orne à l'hôpital de Glenside, qui l'encourage à écrire de la poésie, ce qu'elle fait en s'inscrivant à son premier atelier de poésie, animé par le poète John Holmes. À la suite de ce travail en atelier d'écriture, les poèmes de Anne Sexton rencontrent un certain succès, puisqu'elle obtient des publications dans des revues prestigieuses aux États-Unis, tel le New Yorker, Harper's Magazine, et Saturday Review. Sa créativité poétique est encouragée par son mentor, W.D. Snodgrass, dont le poème Heart's Needle a inspiré Anne Sexton pour l'écriture du texte The Double Image, un poème particulièrement marquant sur les rapports entre mère et fille.
Dans le cadre de l'atelier de poésie de John Holmes, Anne Sexton rencontre la poétesse Maxine Kumin, de qui elle restera proche jusqu'à la fin de ses jours. Les deux femmes, qui ne cesseront de s'entraider dans leur travail littéraire respectif, écrivent ensemble quatre livres pour enfants.
Anne Sexton a en outre fréquenté un atelier de poésie en même temps que la poétesse Sylvia Plath, animé par le poète Robert Lowell. Plus tard, Anne Sexton dirigera elle-même des ateliers de poésie au Boston College, à l'Oberlin College, et à l'Université de Colgate.
Anne Sexton incarne la figure moderne du poète confessionnaliste. Elle a non seulement ouvert la voie pour les femmes poètes, mais elle a aussi, par son écriture, contribué à lever le voile sur les problèmes spécifiquement féminins. Ses écrits évoquent notamment l'avortement, les menstruations, la masturbation féminine et l'adultère, bien avant que ces sujets soient tolérés, acceptés ou banalisés. En cela, elle a bousculé et repoussé les frontières de la poésie.
Elle se suicide en 1974 en s'enfermant dans son garage et en s'asphyxiant avec le gaz d'échappement de sa voiture. Elle repose dans le cimetière de Forest Hills, dans les environs de Boston.
Le musicien britannique Peter Gabriel a écrit en 1986 une chanson dédiée à Anne Sexton, intitulée Mercy Street.
Les œuvres d'Anne Sexton n'ont, à ce jour, jamais été traduites pour publication en français.
- To Bedlam and Part Way Back (1960)
- All My Pretty Ones (1962)
- Live or Die (1966) - Prix Pulitzer de la poésie en 1967
- Love Poems (1969)
- Transformations (1971)
- The Book of Folly (1972)
- The Death Notebooks (1974)
- The Awful Rowing Towards God (1975, à titre posthume)
- 45 Mercy Street (1976, à titre posthume)
- Words for Dr. Y. (1978, à titre posthume)
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