Ce numéro 24 est paru en Septembre 2013. CE NUMERO EST EPUISE
21X15 - 116 pages intérieures -
(tirage 120 exemplaires)
Au Doigt & à l’œil par Jean-Claude Tardif
En Bout de course -nouvelle- de Michel Baglin
Jeu de paumes - petite anthologie portative
Jean-Claude Chenut - Jean-Pierre Chérès - Alain Guillard -
Christian Leray - Franck Reinnaz - Hafsa Saifi
L'écharpe -nouvelle- de Didier Le Nagard
Hypothèse parfaite ou... (extrait) de Michel Cossec
Sur le métier remettre l'ouvrage -nouvelle- de Jean-Claude Tardif
La fin des fins (poème) de Hervé Delabarre
Martha Kirchhoffer -nouvelle- de Françoise Delahaye
Clin d'encre à Marie-Claude San Juan
Du Vent -texte- de Jean-Albert Guénégan
Parole donnée à Jacques Allemand
Les Tombeurs -nouvelle- de Fabrice Marzuolo
Sic Transit (poèmes) - de Marc Le Gros
Montrés du doigt – notes & critiques par
Michel Cossec et Gérard Paris
Quelques numéros disponibles 15€
revue.alindex@free.fr
en complément du numéro
On en parle
A l'index
N°24
Dans
cet « espace d'écrits », sous-titre de la revue, on ne
fait que de belles rencontres. On y trouvera tout d'abord des
nouvelles bien construites et souvent inattendues comme celles de
J.A. Guénégan, D. Le Nagard, F. Delahaye, F. Marzuolo, M. Baglin ou
celle du maitre d' oeuvre de cette revue : Jean-Claude Tardif. En
alternance avec ces nouvelles, A
l'index donne
à lire de
longues
suites de poèmes qui auraient pu faire l'objet d'un tirage à part
sous forme de plaquettes, ainsi pour les écrits de Marc Le Gros,
Hervé Delabarre ou Jacques Allemand. Avec « jeux de paume »
et « clin d'encre », la revue ouvre ses pages à des
auteurs que l'on rencontre rarement et qui mériteraient d'être
découverts ou plus reconnus. Enfin, au bout du sommaire, deux
critiques, Michel Cossec et Gérard Paris, présentent des notes de
lecture. Cette belle publication bénéficie d'une impression
irréprochable, sans coquilles et sans fioritures. Il faut défendre
ardemment ce genre de revue à qui l'on ne pourrait adresser qu'un
reproche : la trop grande discrétion.
A
l'index N°24
(9/2013), 118 pages, 15 euros – 11 rue du Stade-76133 Epouville
Je vous remercie de l'envoi de votre publication n°24, dont j'ai pris connaissance avec grand plaisir. J'y retrouve des noms connus et j'y rencontre des textes fort appréciés. Par ailleurs, la mise en page et la composition témoignent d'un goût et d'un soin qui me touche [ ] Espérant d'autres contacts, je vous prie de me croire bien attentivement vôtre. - Max Pons (extrait d'une lettre du 10/10/13) - Revue La Barbacane
A L'Index, n°24
La belle revue A L'Index, sous titrée espaces d'écrits, et emmenée par le poète Jean-Claude Tardif, nous livre sa vingt-quatrième livraison. Après un mot d'accueil de Tardif relevant que la poésie se porte "moins mal qu'il n'y paraît", et évoquant la vitalité de trois revues en ligne -Recours au Poème, Paysages d'Ecrits et La Gelée Rouge - comme l'image d'un phœnix que sait prendre la poésie pour continuer à être , à être "devant nous" et "en avance sur le monde", la revue s'ouvre alors sur une alternance de poèmes et de nouvelles.
Les nouvelles sont signées Michel Baglin, Jean-Claude Tardif, Didier Le Nagard, Françoise Delahaye, Jean-Albert Guénégan et la présence du vent de Roscoff, et Fabrice Marzuolo. Nous allons ici nous intéresser exclusivement aux poèmes, non pas que la création de la nouvelle ne puisse contenir du poétique, mais enfin le lieu d'élection de la poésie étant le poème, et Recours au Poème s'y consacrant exclusivement, nous laisserons aux amateurs de ces histoires courtes le plaisir de les découvrir par eux-mêmes.
Ce vingt-quatrième numéro d'A L'Index est riche, et plutôt que d'en faire une note exhaustive, nous soulignerons arbitrairement les poètes et les extraits qui nous ont davantage parlé.
Tout d'abord le poète Jean-Claude Chenut qui, à travers son beau poème Le jardin aux rives des lèvres, égrène des vers épris de mystère :
C'est une griffe de rubis,
son orient est brûlant
comme larme en mémoire.
son orient est brûlant
comme larme en mémoire.
Entame de poème, invite à lire cette parole liant l'écrit et le désir.
Autre registre avec Christian Leray, qui nous sert deux très beaux haïkai. Nous en reproduisons un :
Rose du matin
Au cœur de Brocéliande
Une fleur vient de prendre vie.
Au cœur de Brocéliande
Une fleur vient de prendre vie.
Jean-Pierre Chérès, avec i comme..., associe la verticalité à Icare, en un poème lui-même vertical de plusieurs pages :
Mettre sur la verticale
le point
pour i
celui final
de l'infini
le i
du rire
des fins
le cri
lapis-lazuli
l'ire
ultime
de la vie
poing dans l'azur
le ivre
sublime
de la cime
pied dans l'abîme
le point
pour i
celui final
de l'infini
le i
du rire
des fins
le cri
lapis-lazuli
l'ire
ultime
de la vie
poing dans l'azur
le ivre
sublime
de la cime
pied dans l'abîme
Changement de décor avec la parole de Hafsa Saifi, qui murmure presque sereinement :
Sur les rives du lac
La silhouette d'une femme
Qui écoute
L'eau lui dire qui elle est
L'effrayant reflet
De ses lèvres
Couvertes d'orge
La silhouette d'une femme
Qui écoute
L'eau lui dire qui elle est
L'effrayant reflet
De ses lèvres
Couvertes d'orge
Nous terminerons cette petite présentation en évoquant le superbe poème final, signé Marc Le Gros, Sic Transit, un poème d'un équilibre subtil entre la sémantique du dit et du non-dit, le raffinement des images muées en métaphores, la beauté de la langue tentant de dire et disant réellement l'éphémère du passage de la vie et la présence du rien. En voici le début :
Rien
Pas même l'os
Où fleurirait la lèpre,
Ni l'âme du feu en l'exil de
Ses cendres
Où fleurirait la lèpre,
Ni l'âme du feu en l'exil de
Ses cendres
Quelle urne jetée à la mer
Pourrait encore prendre le temps de
Mourir, quel
Abandon
Pourrait encore prendre le temps de
Mourir, quel
Abandon
Et quelle ivresse, surtout,
Nourrirait le soleil
Nourrirait le soleil
Un numéro riche et l'on peut saluer l'esprit d'éclectisme de Jean-Claude Tardif qui permet à ces voix différentes de trouver lieu d'ancrage en même temps que d'appareillage. Car la poésie, en cette modernité cultivant la superficialité comme un mythe divin, relève de la haute navigation en même temps que de l'amer permettant à nos fors intérieurs d'éviter les écueils nocturnes et les naufrages sans fonds.
A L'Index, n°24, septembre 2013, 15 euros.
Quelques échos (sentiments de lecteurs/auteurs)
j'ai pris le dernier numéro de A l'index "à bras le corps".
Ton texte d'abord qui, sans aucune flagornerie, m'a touché. Ceux de Marc Le Gros, magnifiques, d'autres encore, dont celui de Hervé. Bien sûr, je mentirais à ne pas me dire flatté de la place que tu m'y accordes...
Jean Claude (Chenut) aussi, qui ne s'attendait pas à y trouver de ces textes qui lui importent beaucoup.
En somme une belle fenêtre ouverte et que tes lecteurs te doivent. Merci Jean Claude ! - par Michel Cosses
voici avec le dernier A l'Index un numéro copieux et dense. Une réussite où je constate la présence de bien des bretons, et des meilleurs. Rassure-toi, je ne parle pas pour moi, j'ai bien aimé le poème de Jean-Pierre Chérès, d'autant plus que ce type d'écriture, dont il m'est arrivé parfois de me rapprocher, pourrait, sous d'autres plumes, conduire au pire. Sur le métier remettre l'ouvrage ma foi, tu le fais très bien, d'une émotion toujours discrète qui décèle la vie profonde. Je l'apprécie,même si cela est très loin de moi et de ce que j'écris. - par Hervé Delabarre
J’ai bien reçu votre revue à l’index, je n’ai pas tout lu mais Alain Guillard, que je ne connais pas, si vous pouviez lui faire passer combien je me reconnais dans cette misère qui déborde les fins de mois, et même les années, je suppose qu’elle doit se conformer à la silhouette humaine et comme il l’écrit : « et lisible de loin ».
Comme quoi, peu de mots suffisent, faut bien les placer.
Et puis j’ai lu votre nouvelle (je pense souvent à votre café noir, l’ambiance de cette nouvelle parue dans Décharge ne m’a jamais quitté)…Avec sur le métier remettre l’ouvrage, je constate que (sans nous être concertés puisque je vous avais envoyé chaussure à son pied avant de recevoir ce numéro de la revue, comme nous sommes aussi mal chaussés que les cordonniers ! Le personnage de la nouvelle tire ses plaies de l’enfance, vous remontez à l’origine (ce qui doit plaire à Pascal Commère) quant à mon personnage, il contracte la fièvre dans le cours de sa vie – enfin ce n’est pas non plus le grand débat (étalage ?) sur la nature de l’homme, entre nous ce n’est qu’une question d’années, donc des broutilles !
Enfin, je vous sens beaucoup plus optimiste que moi, mais surtout vous avez une part d’enfance bien vivante dans votre écriture, elle arrondit bien les angles, elle permet de faire glisser bien des aspects de la nature humaine qui ne passeraient pas autrement, j’en sais quelque chose !
Bien cordialement. - Fabrice Marzuolo
D'abord, un grand merci pour cette "parole donnée" dans le dernier n° de A l'index. Un choix de textes aussi large a l'immense avantage de donner beaucoup plus qu'un aperçu sur une écriture. On a le temps de découvrir plusieurs tonalités et de voir émerger des réseaux thématiques, comme en parcourant un recueil. Je suis en train de lire ce n° pas à pas (j'ai toujours plusieurs lectures en parallèle, dans des genres différents). J'aime beaucoup la conception d'ensemble, avec alternance de textes en prose et de poèmes. Les nouvelles que j'ai lues, dont la vôtre, m'ont paru à la fois denses et stimulantes. J'admire cette capacité à créer en si peu de pages une ambiance et un micro-univers. Quant aux poèmes, pour la plupart, ils me parlent. Bref, sans hésiter, je renouvelle mon abonnement et je vous enverrai le bulletin et le chèque dès cet après-midi.
Bien reçu... Magnifique. Merci pour le clin d'encre : bel accueil...!
Question : je voudrais commander des exemplaires pour en offrir à des proches et en proposer à des connaissances, et je tiens à m'abonner aussi. Dois-je faire deux chèques différents ou un seul, global?
Bien cordialement,
Marie-Claude San Juan
PS : J'aurai une autre question (nouvelles d'un des noms de la revue) mais là je cours... contre le temps... A suivre.
Cher Jean-Claude
Je te donne enfin signe de ton envoi ; je t'en remercie, vraiment. Pas pour de sottes raisons narcissiques, mais parce que ce numéro, dans sa variété, est très beau, très bien conçu. J'aime beaucoup les nouvelles, la tienne, à l'énigmatique nostalgie, celles de Fabrice Marzuolo et de Michel Baglin aussi, et l'étincelante liberté des textes poétiques. "Au milieu de tout ce roux", par exemple, m'a étrangement remuée. Je ne sais pas où tu trouves le temps et l'énergie de faire tout cela, sans compter les ani-mots de tes Bestiaires, érudits, jouissifs. Merci encore d'écrire et de fédérer. Je t'embrasse, Françoise D.
D'abord, un grand merci pour cette "parole donnée" dans le dernier n° de A l'index. Un choix de textes aussi large a l'immense avantage de donner beaucoup plus qu'un aperçu sur une écriture. On a le temps de découvrir plusieurs tonalités et de voir émerger des réseaux thématiques, comme en parcourant un recueil. Je suis en train de lire ce n° pas à pas (j'ai toujours plusieurs lectures en parallèle, dans des genres différents). J'aime beaucoup la conception d'ensemble, avec alternance de textes en prose et de poèmes. Les nouvelles que j'ai lues, dont la vôtre, m'ont paru à la fois denses et stimulantes. J'admire cette capacité à créer en si peu de pages une ambiance et un micro-univers. Quant aux poèmes, pour la plupart, ils me parlent. Bref, sans hésiter, je renouvelle mon abonnement et je vous enverrai le bulletin et le chèque dès cet après-midi.
Recevez donc mes félicitations pour la conduite de cette belle revue avec mes remerciements pour la place que vous m'y avez accordée.
Bien amicalement,
Jacques Allemand Bien reçu... Magnifique. Merci pour le clin d'encre : bel accueil...!
Question : je voudrais commander des exemplaires pour en offrir à des proches et en proposer à des connaissances, et je tiens à m'abonner aussi. Dois-je faire deux chèques différents ou un seul, global?
Bien cordialement,
Marie-Claude San Juan
PS : J'aurai une autre question (nouvelles d'un des noms de la revue) mais là je cours... contre le temps... A suivre.
Cher Jean-Claude
Je te donne enfin signe de ton envoi ; je t'en remercie, vraiment. Pas pour de sottes raisons narcissiques, mais parce que ce numéro, dans sa variété, est très beau, très bien conçu. J'aime beaucoup les nouvelles, la tienne, à l'énigmatique nostalgie, celles de Fabrice Marzuolo et de Michel Baglin aussi, et l'étincelante liberté des textes poétiques. "Au milieu de tout ce roux", par exemple, m'a étrangement remuée. Je ne sais pas où tu trouves le temps et l'énergie de faire tout cela, sans compter les ani-mots de tes Bestiaires, érudits, jouissifs. Merci encore d'écrire et de fédérer. Je t'embrasse, Françoise D.
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