Ce numéro 23 est paru en Mars 2013.
21X15 - 102 pages intérieures -
(tirage 150 exemplaires)
Au Doigt & à l’œil par Jean-Claude Tardif
Pina Bausch de Werner Lambersy
Les Mauvaises Herbes de Dominique Sampiero
Jeu de paumes - petite anthologie portative
Olivier Chéronnet - Guillaume Decourt - Samuel Dudouit -
Jacques Houssay - Juliette Mouquet - Roberto San Geroteo
Parole donnée à Éric Chassefière
Ode suivi de Sahara - de Gabriel Okoundji
L’ongle de Sang - de Marc Le Gros
Voix d’Ailleurs — Deux poètes du Brésil
Antonio Brasileiro & Aleilton Fonseca
(traduction de Dominique Stoenesco)
Le Papillon du Matin par André Prodhomme
Clin d’Encre à Fabrizio Bajec
Vive douce Clarté de Pavie Zygas
J’admire profondément… par Olivier Chéronnet
En berne ou non… par Hervé Delabarre
Montrés du doigt – notes & critiques par Jean Chatard
Quelques numéros disponibles 15€
revue.alindex@free.fr
On en parle
À L’INDEX n° 23 :
Dans
son édito (Au doigt & à l’œil),
Jean-Claude Tardif, le maître de maison parle d’or en
s’adressant à son lecteur : « …vous
vous apprêtez à feuilleter cet espace d’écrits,
bien imparfait sans doute, mais sincère, vivant ».
Je dois dire que je pourrais écrire exactement la même
chose. Fin du second paragraphe, il ajoute, parlant de son activité
de revuiste : «...poursuivre envers et contre tout.
Continuer contre l’air du temps lui-même. »
Ça me rappelle la page d’ouverture du premier numéro
de Décharge ! Enfin le directeur d’A
l’index jugeant qu’une chronique des revues est
nécessaire dans une publication digne de ce nom, (Michel
Héroult qui la tenait ayant disparu), fait appel à
participation pour ce « travail ingrat et bien sûr
bénévole ». A qui le dit-il ! Et
il conclut : « nous nous manquerions à
nous-mêmes parce que parler de la Poésie, c’est déjà
la faire vivre ». Si j’ajoute que dans ce n°
23, il y a Werner Lambersy (présent aussi dans notre tout
récent 158), tout en tercets : la mer / N’est
la mer que sous / La vague et plus loin : Pina
Bausch danse avec / Son buste / Lettrine, et Guillaume Decourt
avec le même poème que celui publié dans notre
158 également, on voit qu’on peut faire beaucoup de
rapprochements ! (Jusqu’à l’imprimeur).
Pour le reste, un très bon texte Les mauvaises herbes de Dominique Sampiero qui met en parallèle le travail du jardin (et la pisse des arrosoirs, toujours percés, incontinents), avec les pensées, l’écriture et la vie. Au bout d’un certain temps, ne pas écrire me met dans un état d’exaspération que j’arrive à peine à taire…Des poèmes : Guillaume Decourt, déjà cité et Samuel Dudouit ; « Une voix donnée » à Eric Chassefière (La mémoire ne fait qu’un avec le corps), et « L’ongle de sang »à Marc Le Gros. Deux poètes brésiliens traduits : Antonio Brasileiro et Aleilton Fonseca. D’autres textes et poèmes encore : Hervé Delabarre… Sans oublier les critiques fournies de Jean Chatard (« Montrés du doigt »).
À l’index, qui offre en effet des espaces variés et amples à plusieurs formes d’écritures, est une revue on ne peut plus recommandable.
Pour le reste, un très bon texte Les mauvaises herbes de Dominique Sampiero qui met en parallèle le travail du jardin (et la pisse des arrosoirs, toujours percés, incontinents), avec les pensées, l’écriture et la vie. Au bout d’un certain temps, ne pas écrire me met dans un état d’exaspération que j’arrive à peine à taire…Des poèmes : Guillaume Decourt, déjà cité et Samuel Dudouit ; « Une voix donnée » à Eric Chassefière (La mémoire ne fait qu’un avec le corps), et « L’ongle de sang »à Marc Le Gros. Deux poètes brésiliens traduits : Antonio Brasileiro et Aleilton Fonseca. D’autres textes et poèmes encore : Hervé Delabarre… Sans oublier les critiques fournies de Jean Chatard (« Montrés du doigt »).
À l’index, qui offre en effet des espaces variés et amples à plusieurs formes d’écritures, est une revue on ne peut plus recommandable.
15 €. 11, rue du
Stade – 76133 Epouville.
µµµ
Tournant
la dernière page de cette 23ème livraison de la revue A
l'Index avec l'intention d'en faire une note de lecture, le désir
de parler de chaque poète et d'en donner un fragment me tient,
tant ce numéro est de grande qualité. Malheureusement,
une note de lecture doit être un précipité, et il
ne sera pas possible, à moins de se lancer dans des longueurs
lancinantes, de tenir un tel projet. Nous allons toutefois tenter de
rendre justice à la qualité du travail rassemblé
dans cette très belle revue, au physique soigné, à
la mise en page impeccable rendant honneur au travail des poètes.
Jean-Claude
Tardif ouvre cette parution sur un ton roboratif, admonestant une
ironie à propos des poètes et poétesses ne
s'intéressant qu'à leurs propres poèmes au
détriment de l'immense trésor s'écrivant autour
d'eux et relativisant leur place.
Puis
vient le premier chant, celui de Werner Lambersy que nous sommes
heureux de retrouver dans ces pages, offrant un bel hommage, inspiré,
à Pina Bausch
A
cet hommage métaphysique nous intimant de danser la vie sous
peine de perdition (« danse, danse où nous allons
tous mourir » disait Pina) succède la prose
métaphorique de Dominique Sampiero qui, s'occupant de son
jardin, y déplorant de n'avoir pas la main verte, se concentre
sur l'arrachage des mauvaises herbes. Nous y verrons le lien étroit
entre le jardin et le paysage intérieur, l'espace verdoyant
entourant la maison et la discipline de l'écriture hantée
par les mauvaises pensées, si elles existent, voire la
mauvaise vie, si elle ne nous torture pas. Un texte brillant comme un
héliotrope.
Nous
entrons ensuite dans la partie intitulée Jeux de
paumes, petite anthologie portative, rassemblant 6
poètes de valeur : Olivier Chéronnet, Guillaume
Decourt, Samuel Dudouit, Jacques Houssay, Juliette Mouquet et Roberto
San Geroteo.
Ces
six poètes laissent ensuite la place à la Voix
donnée à Eric Chassefière, qui nous
chante ses Nocturnes ainsi qu'un Chopin maestro,
avec des poèmes comme ce bel onzain :
Nous
avons plaisir, au sortir de ce chant réclamant notre attention
silencieuse et recueillie, à lire la belle tessiture de
Gabriel Okoundji, nous offrant des fragments d'un ensemble nommé
SAHARA
Un
poète que l’on retrouvera dans nos
pages : http://www.recoursaupoeme.fr/po%C3%A8tes/gabriel-okoundji
Ne
pouvant donc pas citer tous les poètes, nous terminerons par
la partie nommée Voix d'ailleurs, partie
bilingue rassemblant deux poètes de l'Etat de Bahia, dont
Antonio Brasileiro, dont nous reproduisons l'un des riches poèmes
en son intégralité :
Diviseur
d'eau
Messieurs,
nous sommes tous
de la même souche vus aux jumelles.
Mais nous ne sommes pas les mêmes.
de la même souche vus aux jumelles.
Mais nous ne sommes pas les mêmes.
Moi,
avec mes poèmes impénétrables
vous, avec vos cravates colorées/
moi, avec cette conscience de moi
vous, avec votre table riche/
moi, à la recherche de l'éternel inatteignable
vous, avec vos cravates colorées/
moi, méditant toujours sur vous
vous, avec votre table riche.
vous, avec vos cravates colorées/
moi, avec cette conscience de moi
vous, avec votre table riche/
moi, à la recherche de l'éternel inatteignable
vous, avec vos cravates colorées/
moi, méditant toujours sur vous
vous, avec votre table riche.
Nous
ne sommes pas de la même souche, mais vus
aux jumelles nous sommes les mêmes.
Voilà une grande injustice.
aux jumelles nous sommes les mêmes.
Voilà une grande injustice.
Il
faut saluer le travail passionné du poète Jean-Claude
Tardif qui se donne corps et âme dans cette revue remarquable.
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