mardi 21 mai 2019

Collection "Les Plaquettes" Voyages Anarchistes de J.M. Bongiraud

Voici le treizième titre de la Collection "Les Plaquettes"
Format 21X15 -51 pages intérieures - 
avec un texte liminaire 
de Jean-Claude Tardif  

la lutte est un espoir qui se transmet d’un peuple à l’autre
quand l’utopie rencontre la poésie la vie reprend ses droits










Jean-Michel Bongiraud est né en 1955, et vit dans le Jura. Il a publié une quinzaine d’ouvrages chez différents éditeurs, des poèmes ou des articles dans différentes revues : Verso, Décharge, Comme ça et autrement, Remue-Méninges, Comme en poésie, Traces, La Nouvelle Tour de Feu, Action poétique, Traction-Brabant, Le cri d’Os, Poésie-Première, Rimbaud Revue, Diérèse, Comme un terrier sous l’igloo… mais aussi dans Le Monde Libertaire ou le mensuel Alternatives Libertaires.
Revuiste, il a animé Parterre verbal de 1992 à 2001, puis de Juin 2008 à décembre 2012, le bimestriel Pages Insulaires. En 2013, il a fait paraître le journal Fermentations, publication ouverte à l’actualité et à la réflexion.


À L'INDEX -Hors-série -
I.S.S.N : 1620-3887
12 €


Nous avons avancé innocents puis reculé
mais Victor B. qui est cet homme
dont La voix chante en lui 
et qui a laissé de si vilaines traces
à même son visage à même son nom
en nous que voyons-nous quel parfum suinte de nos pores
l'eau troublée court sous la peau et se dilue dans la terre
nos veines s'hydratent au mauvais goulot
mais l’anarchie est la vie élargie pour tous
les vents poussent plus fort les mers craquent
et nous allons manifeste après manifeste
dire encore et toujours notre impuissance à changer
quand respirer devient une gageure autant que vivre

On en parle


Lettre du 16 juin 2019 de Didier Ober

Il y a une continuité entre les poètes du 9ème et notre siècle. Tu relies leur vision à celle du mon de actuel. Le pouvoir, la violence, l’oppression etc. avec en plus aujourd’hui une nature polluée, de machines, des écrans. Des images fortes et des poèmes d’une grande lucidité.


Lettre du 19 juillet 2019 de Muriel Sendelaire

Votre livre que je viens de terminer. j’admire la constance de votre engagement. Je trouve Francis Ponge prodigieux, et sa lucidité éblouissante. C’est un peu cela « Voyages anarchistes. Je suis fondamentalement d’accord avec ce que vous écrivez, avec des phrases fortes répétées tout au long du livre : « Le réel est une image sans poésie » ou « l’anarchie n’est pas le désordre mais le gouvernement de soi ».

Lettre du 23 juillet 2019 de Eric SIMON

D'une riche tonalité, avec beaucoup de mouvement qui conjugue l’histoire, la mémoire des luttes et des pensées libertaires… Le style e « Voyages anarchistes » est aussi remarquable, avec ce dosage des répétitions, comme des refrains, partagées par les figures croisées, avec les lecteurs eux-mêmes.

Courrier électronique de Juillet 2019 de Georges Cathalo

Avec Voyages anarchistes, l’auteur nous entraîne dans un périple tourbillonnant avec de longues laisses de vers au rythme soutenu, où relances et reprises bousculent la lecture. La mise en voix de ces textes pourrait donner lieu à un formidable spectacle.

Mail du 14 septembre 2019 de Didier Trumeau

J’ai beaucoup à dire sur tes Voyages Anarchistes - que du bien. Ton livre est une merveille et je crois que tout écrivain, vaniteux soit-il, aimerait n’écrire qu’un seul ouvrage de cette valeur. Je ne peux pour quelques temps m’entretenir avec toi de ton livre mais j’espère que nous aurons cette occasion d’échanger, de confronter nos semblances. Portes toi bien.


De Christian Saint Paul

Poète et amoureux, combien il le fut, Louis Calaferte !
Il disait qu’à partir de soixante ans, l’essentiel était de rajeunir chaque jour. Calaferte qui, de toute façon a fait connaître sa volonté ultime par ces mots : « Je souhaite mourir comme l’enfant que je fus : innocent et anarchiste ».

Ces propos conviennent parfaitement au poète
Jean-Michel BONGIRAUD , sexagénaire, anarchiste et grand-père.
Jean-Michel qui mit longtemps sa générosité  dans une ingrate activité de revuiste, auteur de nombreux ouvrages, essais, roman et poèmes, publie
« Voyages Anarchistes » avec un texte liminaire de son éditeur Jean-Claude Tardif,
 (éditions A L’Index, collection Les Plaquettes, 50 pages, 12 €).

La poésie de combat, objet de mon précédent éditorial, revient en force dans ce livre, avec une langue ample, déclamatoire à souhait, exaltante, riche d’images, d’évocation - à trouver par la majuscule de la première lettre de leur nom - de poètes ou de figures historiques se rattachant à l’éthique anarchiste.

Un poème épique à l’heure où il se fait rare, une péroraison quand ailleurs tout se trame dans le murmure, un cri par dessus les trous de silence de ses pairs, poètes de l’effacement.

Ces « Voyages Anarchistes » se succèdent dans un long souffle initiatique, organisés en trois voyages achevés par un « Ultime et infini voyage ». Ce souffle est celui du vent de la révolte. Ce souffle qui est avant tout celui du poème, donne la vie.
Il s’efforce par la puissance de la langue, de faire reculer les ténèbres qui paralysent l’homme, de servitude ; les mots changent le destin, c’est même leur absolue finalité, c’est-à-dire leur destinée.

Écoutons Jean-Michel Bongiraud :

La poésie ne vient plus s’écrire entre les mains anarchistes
elle s’est égarée dans les antres libéraux et limbes monétaires
mais Constant M. ta Muse rouge ! reviendra chanter le temps
les astres ont un reflet trouble et les pelouses desséchées
des instruments de torture ont été rangés dans les musées
les cerveaux sont devenus vides et les jeux attirent les foules
et les femmes ne seront plus à vendre
procréation humiliante et esclavagiste
quand cessera cette course vers l’instrumentalisation
un rêve de femmes et d’hommes complémentaires
vers quel but doit-on tendre sinon celui de la fraternité
on deviendra des monstres télévisés des fantômes livresques
au loin une légère cavalcade arrivent des hommes en guerre
au bout de leur fusil ni fleur ni poème un étendard
ils cernent les cités et chantent l’anarchie retrouvée

[...]

Ils viendront un jour les enfants seront des hommes
seront-ils Pierre Q. Le sang pur de l’aurore
de leur pas léger et serein ils traverseront les continents
plus loin que nous ils pénétreront dans les châteaux
          [et les terres sacrées
aux puissants les petites gens accordent leur complaisance
l’anarchie n’est pas le désordre mais le gouvernement de soi
les ours les antilopes les renards se sont terrés sous les coups de bottes
en un jour de matinée claire et sauvage ils reviendront
le charme est doux le rêve est bon l’idée est belle
des charognards font le guet sous leurs cils dépassent les canons
verrons-nous ce pur amour et ce sang couleur d’or un jour
sur la terre se répandre et empierrer le chemin du futur
***

samedi 11 mai 2019

La Collection LES CAHIERS présente : nus à l'index d'Olga Caldas

Ouvrage présentant 30 clichés noir et blanc de la photographe
Olga Caldas 

accompagné de textes du poète Werner Lambersy

Ce cahier - en tirage limité -  compose le catalogue d'exposition d'Olga durant le festival de photographie Olga Caldas, vit et travaille à Paris

prix de vente : 17 euros


Olga Caldas travaille depuis près d’une quinzaine d’années sur la mise en scène du corps, et aussi sur sa mise en fiction. Que ce soit dans « Daydreams » où elle donne cours à une autobiographie rêvée, ou dans « Et le corps se délie » (qu’on peut entendre : « Et le corps, ce délit » ), elle transcrit son expérience de l’intime au plus près de la chair, celle de l’autre ou la sienne propre. Aucune pornographie, mais pas de refoulement non plus du processus érotique par lequel
l’homme et la femme, séparément mais implicitement
unis, mesurent leur présence au monde. (…)

Poétique, l’oeuvre photographique d’Olga Caldas ne s’explique pas. Si elle fait réfléchir, ce n’est pas
comme on l’imagine, mais plutôt comme un miroir réfléchit. En suscitant du fond de nous-mêmes un
face-à-face imprévu.
Martine Lecoq, critique d’art. Paris, décembre 2016

Olga Caldas est représentée, depuis 2016, par Bertrand
Scholler - Galerie 55 Bellechasse /Paris 7/Miami.
De 2016 à 2018, elle compte plus de 25 expositions en
France et à l’étranger.


Werner Lambersy, né à Anvers en 1941 vit à Paris depuis 1980.
Sa biographie est à reporter à ses livres : une soixantaine d’ouvrages traduits en vingt langues dont divers livres d’artiste,anthologies personnelles (Actes Sud, Les Vanneaux, Nu(e) 50, À l’index, Sapriphage etc.), six titres chez La Porte, idem aux éditions du Cygne, Cadex, L’ Amourier et Phi, qui lui donnent une place significative dans la poésie contemporaine. Variant le ton et la forme, son oeuvre poursuit une méditation par l’amour, l’écriture et parfois l’humour…
Quelques recueils : Maîtres et maisons de thé (prix triennal et Canada) ; La toilette du mort (L’ Âge d’homme) ; une trilogie majeure : Architecture nuit, éd. Phi (prix Y. Goll), Coimbra, éd Dumerchez (Grand prix SGDL) et Dernières nouvelles d’Ulysse, éd. V. Rougier (Grand prix Micheloud Suisse) ; plus récemment : La Perte du temps (prix Mallarmé et Théophile Gautier, Académie Française), La Chute de la grande roue (Prix des lycéens 2018) tous deux au Castor astral ; deux recueils au Taillis Pré, deux chez Caractères, trois chez Pippa, trois chez L’ Âne qui butine, et Al Manar… chez Rhubarbe, Tipaza, Motus, Collodion L’ Atelier du Lierre, Serge Chamchinov et bientôt chez le Petit Véhicule et Maelström…